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Générique d’ouverture original interprété par Satoko Shimonari et mille fois supérieur à la version française dont la traduction de la merveilleuse chanson “Soupirs d’une fleur” est offerte sur le site Petite-Princesse.fr    

Remarque sur l’article

Je présente “Princesse Sarah” à destination des personnes ne l’ayant jamais vu et qui souhaitent préserver tous les effets de surprise de la série, dès le deuxième épisode. Pour cette raison, l’article a été rédigé de façon à ce que rien ne soit dévoilé au-delà du deuxième épisode (sur 46) et donc, pratiquement aucun spoiler ! Par conséquent, seuls des éléments scénaristiques et quelques personnages principaux du premier épisode serviront d’illustration.

Cet article est avant tout destiné à vous donner envie de le regarder en prenant le risque de ne pas aimer toute l’histoire mais aussi de la vivre intensément tel que j’en ai eu la chance. Lire des résumés ou des extraits avancés trop révélateurs ailleurs que dans cet article est donc, dans un premier temps, fortement déconseillé ou à vos risques et périls !     

Résumé du début de l’histoire

Nous sommes à la fin du XIXème siècle, du temps de l’Angleterre victorienne. L’histoire commence plus précisément à Londres, en 1885 (à quelques dépassements de date près). Dans le prologue absent de la version française, on peut observer l’arrivée d’un bateau depuis les falaises de Douvres jusqu’au port de Londres le long de la Tamise (cfr. Petite-Princesse.fr : résumé du prélude).

Arrivé au début de notre histoire, on découvre Sarah accompagné de son père dans l’hôtel luxueux “Savoy”. On présume alors qu’ils étaient dans le navire du prélude et qu’ils ont embarqué à Bombay, en Inde.

Dans le collège pour jeunes filles de Mademoiselle Mangin, tout le monde prépare la venue de la nouvelle élève qui, de plus est, représente un hôte de marque et, surtout, un actif financier important pour la directrice.

Non sans appréhension, Sarah et son père quittent l’hôtel en fiacre pour se conduire au pensionnat où l’attendent la directrice et ses subordonnés.

Sarah fera un premier pas dans le collège, aura un premier contact avec Mademoiselle Mangin et découvrira ses appartements, toujours accompagné de son père. Nous exclurons les détails de ces scènes qui sont partiellement commentées en images en fin d’article.

Le lendemain soir, en compagnie d’Emilie, la poupée et le dernier cadeau offert par son père avant les adieux, les deux proches se quittent difficilement. Demain est la première journée de Sarah et le départ, en bateau, de son père aux Indes pour ses affaires.     

Musiques

Les “fonds musicaux” immortalisant les moments émouvants de la série sont réalisées par Yasuo Higuchi (compositeur pour After War Gundam X, Phénix (Hi no Tori 2772), Rean no Tsubasa). Le style musical est classique et orchestral. Les instruments acoustiques à cordes sont largement sollicités, comprenant le piano. Des instruments plus exotiques avec un timbre plus brillant évoquent l’enfance de Sarah aux Indes et apportent une touche de délicatesse propre à son allure et à son vocabulaire distingués. On est bercé entre la romance et la tristesse.

L’album du japanimé est sorti sous le nom “Sekai Meisaku Gekijo Memorial Ongakukan Little Princess”. Ce n’est pas moins de 190 morceaux qui vous attendent, regroupant aussi bien les fonds musicaux des épisodes que les génériques originaux de début et de fin, notamment des dérivés comme la version karaoke et une version à l’orgue synthétique, ressemblant au joli timbre d’une boîte à musique. De plus, on compte plusieurs dizaines de morceaux issus de thèmes inédits.

Je vous invite, après avoir découvert la série, à vous rediriger vers la critique de l’album faite par AnimeIllusion.com pour en savoir davantage.

On trouve cet album difficilement dans nos commerces, mais un album spécial nommé “Sekai Meisaku Gekijo in Classic”, reprenant les thèmes de grands classiques de la japanimation (Tom Sawyer, Les Misérables, …) par un quatuor de violons et d’autres instruments à cordes, contient une belle version instrumentale du générique d’ouverture original.
    

Niaiseries de la version française

A l’époque du Club Dorothée, les premiers animés importés en Europe ont tous subi le même sort, incluant le remplacement des génériques de début et de fin par un générique français niais et de faible qualité (ce n’est qu’une succession d’extraits de l’épisodes, pas très intelligent si on ne veut pas révéler des scènes ultérieures).

La censure lui a été épargné, mais quelques minutes manquent à certains épisodes, à priori causé par une faute de manipulation lors de la coupure de génériques et intermèdes originaux. Heureusement, pas de perte grave. Le seul cas un peu ennuyeux est l’épisode 27 auquel il manque entièrement la première scène. Si je ne vous l’avais pas dit, vous l’auriez constaté par vous même à cause de la durée de l’épisode et de l’absence flagrante de la situation initiale !

Le doublage est cependant correct (même si ça n’est jamais à la hauteur des doubleurs japonais très expressifs), si ce n’est que la diction du français de Sarah est parfaite alors qu’elle ne devrait pas l’être puisque ce n’est pas sa langue maternelle. La nuance est faite dans la version originale mais absente de la version française, ce qui ridiculise les scènes d’apprentissage.

Si vous ne l’aviez pas encore visionné en haut de cet article, je vous invite à regarder le générique original, artistique car porté vers le rêve et incroyablement plus émouvant. La chanson est, quant à elle, fidèle au caractère triste mais pas désespéré de la série.     

Mes sentiments sur la série

Si le résumé du début de l’histoire vous laisse de marbre, c’est du haut de mes 24 ans que je vous recommande, dépourvu de “spoiler”, cette émouvante adaptation du roman “A Little Princess” de Frances Hodgson Burnett. L’attachement et le sort de Sarah, eux, ne vous laisseront pas indifférents dans un environnement londonien du 19ème assez fidèlement reproduit.

Initialement prévu pour un public japonais enfant de 9-10 ans, je n’ai pas été pour autant moins attaché aux personnages et à l’histoire pleine de rebondissements. Il n’y a pas vraiment d’épisodes rallonges, on ne s’ennuie pas, et on passe souvent par de nombreuses émotions.

Malgré le public, le sérieux prédomine et il n’y a que très peu de gags ou de de mimiques grimaçantes propres à l’esprit parfois décalé des mangas. C’est un bon point sans quoi on décrocherait vite de la trame et de l’atmosphère réaliste et sobre de l’histoire et des situations. La série est connue comme étant l’un des plus tristes animés, mais pas dans l’excès pour forcer le mélodrame. Néanmoins, c’est déjà très dur pour un enfant européen qui n’est du tout habitué aux dessins animés aussi matures pour son âge, ce qui creuse le fossé entre la maturité et l’état d’esprit asiatiques et européens d’un enfant du même âge. C’est au contraire très réaliste, si bien que Sarah est souvent plongée dans ses rêves pour s’évader un peu, et de plus, cela se passe dans un pays voisin (on retrouvera, à nos jours, les différents lieux à Londres !), ce qui renforce encore un peu plus l’immersion. Mais je rassure les parents, il n’y a pas véritablement de violence à proprement parlé. On est très loin du “Tombeau des Lucioles” d’Isao Takahata, le plus dur film d’animation sur la cruauté et l’indifférence de l’adulte face à l’enfant que j’ai pu voir. 

Triste mais beau, la petite Sarah à l’aspect fragile fera acte d’humanité et d’humilité à toute épreuve. Si vous adoptez Sarah dans votre coeur, vous l’accompagnerez volontiers au fil des épisodes. Des moments pleins de tendresse viendront abréger les scènes contrastées. C’est tout simplement une belle série, riche en valeurs humaines, qui s’offre à vous. Selon votre sensibilité, vous ne ressentirez probablement pas les épisodes de la même façon que votre voisin. Vous pleurerez, ça vous énervera peut être par moment, ou ça vous laissera complètement indifférent (dans ce cas, vous êtes probablement un Koopa qui porte une grosse carapace sur le dos !).

Voilà donc une petite perle de l’animation japonaise tant musicalement qu’artistiquement (Londres du 19ème a plutôt été fidèlement reproduit) qui, malgré son âge, n’a rien à envier aux plus récents.

Enfin, un coffret DVD de Princesse Sarah (en français seulement) est disponible dans nos contrées. Mais si vous achetez le coffret DVD intégral avec la version japonaise incluse, je vous conseille de le redécouvrir dans sa version originale. Vous y gagnerez en expression, en immersion et en émotion. Pour les romanciers,  “A Little Princess” de Frances Hodgson Burnett est également en vente en anglais et en français    

Références indispensables

Les références dévoilant forcément tous les éléments de la série, elles sont plutôt à consulter après l’avoir regardé.